mercredi 13 novembre 2013

Théâtre de lecture : le conte comme point de départ


Pourquoi le conte comme point de départ?
D’abord, parce que les jeunes enfants s’identifient d’emblée au héros et incarnent spontanément les personnages : ils soufflent pour faire tomber la maison du petit cochon ; ils remplissent un panier de nourriture pour le porter à sa mère-grand ; ils recréent à l’aide de babioles les trésors de la caverne d’Ali Baba.
Le conte fournit des points de repère qui aident l’enfant à élaborer sa vision du monde. Des spécialistes de la littérature enfantine et des psychologues, tels que Piaget et Bettelheim, se sont penchés sur le conte pour en identifier les principales fonctions. Leurs recherches démontrent que les contes amènent l’enfant à mieux se connaître, à se comprendre en créant des liens entre lui-même et le monde réel. 

Le conte sert de tremplin au jeu dramatique et lui confère un souffle d’authenticité. L’enseignant raconte d’abord une histoire, puis, par une progression d’activités, amène les enfants à s’approprier le conte. Dire le conte permet d’en approfondir le contenu, de mieux comprendre les personnages et d’ouvrir la porte toute grande au jeu symbolique. L’enfant y pénètre en toute confiance et profite pleinement du pouvoir libérateur du conte et de son irrésistible dynamisme. 
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L’enfant qui se glisse dans la peau d’un personnage doit épouser les pensées et les émotions de ce dernier. Il doit donc sortir de sa coquille pour comprendre l’autre. Ce jeu symbolique le sensibilise à autrui et donne de meilleurs résultats qu’une leçon de vie formelle.
Personnellement, les contes me fascinent depuis mon enfance. L’écrivain Georges Jean a raison d’affirmer que « le pouvoir des contes est pouvoir de fascination ». Dès que j’ai su lire, je les ai repérés dans les gros livres de l’encyclopédie Grolier. Plus tard, j’ai collectionné des contes du monde entier. Plus je lis de contes, plus j’en découvre leur richesse. Ils s’avèrent une source inépuisable de personnages, de caractères et de situations. 
Les travers de l’humanité y sont dépeints avec une subtilité fascinante. 
Le conte est vivant, il respire, il reflète les craintes et les désirs de l’humanité. Le conte le plus simple en apparence cache des richesses insoupçonnées, et l’aventure la plus naïve se révèle à l’analyse étrangement lourde de sens.2

2. SCHNITZER, Luda. Ce que disent les contes, Éditions du Sorbier, Paris, 1985.

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